18.12.05

Joyeux Nowell ! (selon Guijon)

Salut Tous!

Alors ça y est, les guirlandes étalées, les bougies et les papiers cadeaux prêts à envelopper vos futures idées d'achats, la dinde commandée... Le Père Noel est maintenant dans les starting-bloks... et le porte monnaie bien affûté.

En cette période où la générosité est de mise, même dans le plus insignifiant ou petit cadeau, il existe néanmoins des façons de diriger cette générosité pour la rendre éthique...

Une générosité éthique? Tiens quelle drôle d'idée!

Et oui, car derrière l'image enfantine du Père Noel à pompon véhiculée depuis CocaCola (http://www.joyeuse-fete.com/joyeux-noel/perenoel.html) figurent bon nombres d'actions pas très catholiques.

Derrière ce joli lecteur DVD, il y a eu hommes et des femmes qui l'ont successivement monté, vérifié et enveloppé à un taux horaire dépassant toute concurrence. Derrière cette jolie boîte à bijoux en bois, il y a un arbre tropical qui abritait tout un écosystème, lui même faisant partie d'un ensemble écologique. Derrière cette bague en or sertie de diamants, il y a hommes, femmes et enfants qui ont creusé, lessivé, vendu pour un misère les pépites trouvé un jour sur les centaines passées dans la boue. Il y a aussi des monsieurs à cravatte qui l'ont acheté trois fois rien pour le revendre 100 fois plus et qui roulent dans de luxueux 4x4 que l'on rempli d'essence récupéré à coups de bombardements. 10 civils tombés pour 10 barils consommés à rouler.

J'imagine que vous souhaitez un environnement plus sain, une amélioration des conditions de travail des pays du Sud et une solidarité toute mondiale... Rien de tel que cette période enguirlandée pour montrer jusqu'où peut aller votre générosité!

Vous le savez tout ça, vous l'entendez suffisament à la télé, radio, Internet. Et vous vous posez tous la même question: "oui mais moi, que puis-je faire, tout seul, avec ma maigre paye...". Allons, vous voulez être généreux? En voici l'occasion toute rêvée...

« Comment peut-on songer à améliorer les relations humaines sur le plan social, sur le plan planétaire, si nous sommes incapables de le faire au niveau interindividuel ? »
Edgar Morin
« Le peu, le très peu que l’on peut faire, il faut le faire quand même. »
Théodore Monod

Par le biais de cet article, en voici des exemples, mais rien n'empêche d'utiliser l'outil avec lequel vous lisez ce message pour découvrir les associations, les artisans ou les magasins éthiques proches de chez vous, il y en a plein.

Mais n'oubliez-pas l'adage "c'est l'intention qui compte"... si le cadeau matériel est une façon pour vous de montrer votre affection, pensez bien que faire plaisir peut prendre différentes formes, même immatériels... à vous d'imaginer sous quelle forme ça peut être! Soyez créatif!

Soyez en paix avec vous-mêmes, passez d'agréables fêtes.

Guillaume.

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LE PÈRE NOEL SOLIDAIRE
Ses exigences sont assez simples :
  • moins de cadeaux inutiles, moins de gadgets cassés dans la soirée qui partent à la poubelle, moins d’objets en plastiques qui polluent, moins de cadences infernales de productions imposées aux travailleurs des pays pauvres, moins d’objets à la mode voués à une rapide obsolescence, délaissés puis jetés, moins de déchets, moins d’écarts entre des enfants qui croulent sous les cadeaux et ceux qui n’en ont pas, moins de gaspillage, en bref un peu moins d’achat et plus d’attention portée à la qualité sociale et environnementale des produits achetés,
  • plus d’implication dans le choix des lieux d’approvisionnement, plus d’achats auprès d’artisans, d’agriculteurs bio, d’associations ou de boutiques alternatives et indépendantes, plus d’abonnements pour des revues favorisant la citoyenneté et l’environnement, plus de jeux de type coopératif, plus d’originalité dans les cadeaux, plus d’engagement personnel dans la préparation du cadeau, dans l’implication dans la création et la réalisation de l’objet ou du jeu offert, plus d’échange et de temps partagé et donc plus de convivialité.
Les fêtes de fin d’année peuvent donc aussi être l’occasion de penser ses cadeaux autrement et de parler autour de soi des façons d’agir pour un monde meilleur.
Après avoir listé quelques sources d’informations pour le consommateur responsable et avoir évoqué différents lieux d’approvisionnement et idées de cadeaux éthiques et solidaires, nous verrons que l’acte d’achat n’est pas forcément indispensable pour offrir un moment de bonheur né d’un cadeau personnel et original.
Privilégier la qualité sociale et environnementale des produits achetés.
L’économie mondialisée, dirigée par la recherche du profit maximum, fait qu’une part croissante des produits que nous consommons vient des pays du Sud où ils sont produits dans des conditions souvent inhumaines, en totale contradiction avec les conventions internationales du travail : travail forcé, travail des enfants, répression syndicale, non-respect de durées maximales, de santé et de sécurité au travail)
Or, les jouets, avec les vêtements, les articles de sport, etc., font partie des objets le plus souvent fabriqués dans ces conditions, pour une consommation toujours plus importante à des prix toujours plus bas.
Un collectif d’associations, « De l’éthique sur l’étiquette », mène depuis 1995 diverses campagnes de sensibilisation pour nous amener à devenir des citoyens plus conscients et actifs dans nos choix de consommation. La campagne actuelle « Exploiter n’est pas jouer » porte justement sur la fabrication des jouets, dont 63% viennent d’Asie du Sud-Est. Dans la plupart des cas, les personnes travaillant sont des femmes qui doivent, plusieurs mois avant Noël, pour répondre aux carnets de commandes des pays riches, travailler 6 ou 7 jours sur 7, 14 à 17 heures par jour, dormir au sein de l’usine et recevoir un salaire de misère. www.ethique-sur-etiquette.org
Une campagne « Barbie broie du noir » menée par Réseau Solidarité dénonce également les violations des droits sociaux par Mattel, numéro 1 mondial du jouet, dans plusieurs sites au monde www.globenet.org/reseau-solidarite
On peut participer à ces campagnes en écrivant aux entreprises concernées.
Toutes ces actions visent à informer les consommateurs et à peser sur les entreprises et les pouvoirs publics pour que soit créé un « label social » garantissant le respect des droits sociaux fondamentaux.
En attendant qu’existe un réel « label social » dans les linéaires des grandes surfaces, il est possible dès aujourd’hui d’opter pour une consommation de produits moins nombreux mais plus durables en préférant des objets de qualité, qui s’avèreront finalement moins coûteux car s’usant moins vite (donc produisant également moins de déchets !).
Les lieux d’achats de proximité auprès d’artisans, de paysans, de réseaux indépendants, coopératifs ou associatifs, de structures d’insertion, permettent d’agir très concrètement pour le développement d’une économie sociale et solidaire au service de l’être humain.
Un excellent livre « Les coulisses de la grande distribution » (Christian Jacquiau -Albin Michel - 18.29 ) explique, avec de nombreux exemples, les pratiques de type « racket » des distributeurs vis-à-vis de leurs fournisseurs. Ce témoignage nous permet de comprendre les dangers pour la société d’un rapport de force devenu totalement inégal, qui sous le mythe de « prix bas » et de « défense du consommateur », nous amène, en tant que client des grandes surfaces, à favoriser un système qui nous menace directement. Destruction des industries européennes, des commerces de proximité, du tissu social, accroissement du chômage en comptant sur la collectivité pour prendre en charge les coûts cachés qu’il engendre. Un livre qui nous montre l’urgence de réagir !!!
On peut toutefois trouver en grandes surfaces, du café labellisé « Max Havelaar », permettant à celui qui n’est pas ou peu informé sur les réseaux alternatifs, de découvrir le principe du « Commerce équitable ». Ce pourra être un premier pas dans le monde de l’économie solidaire, la volonté d’en savoir plus et le début d’une prise de conscience beaucoup plus large
Les produits du « commerce équitable » :
Offrir des produits du Commerce Équitable est toujours un bon moyen de pratiquer et de faire connaître ce principe de « bâtir entre les pays pauvres et les pays riches un nouvel échange marchand fondé sur une rémunération plus juste, plus « équitable » des petits producteurs.
La troisième étude de notoriété du commerce équitable Ipsos/Plate forme du commerce équitable indique qu’en 2002, 32% des personnes interrogées connaissent le commerce équitable.
C’est mieux que les 9 % de 2000, mais encore bien insuffisant !
En privilégiant les boutiques d’artisans du monde www.artisansdumonde.org et d’autres points de vente du commerce équitable www.commercequitable.org, on favorise les échanges commerciaux plus justes entre les pays du Nord et du Sud. On permet aux producteurs du Tiers Monde de vivre dignement de leur travail et d’être les acteurs de leur développement. Ces boutiques sont d’ailleurs autant de lieux de rencontre, d’échange et d’information.
Les produits alimentaires labellisés sont variés (Thés, chocolat, miel, confitures, riz) avec pour certains un label biologique. On peut également marquer sa solidarité vis-à-vis du peuple Palestinien en se procurant dans les boutiques artisans du monde des bouteilles d’huile d’olives récoltées souvent dans des conditions très difficiles..
De nombreux objets artisanaux à offrir sont également disponibles dans ces boutiques (vêtements, foulards, bijoux, sculptures, instruments de musiques, objets utilitaires ou décoratifs). Ils sont le reflet des savoirs-faire, des cultures et des traditions, qui font la richesse de l’humanité.
Les produits alimentaires
Acheter des produits issus de l’agriculture biologique permet, au-delà de la qualité intrinsèque des produits, de soutenir des modes de production respectueux de l’environnement. On cherchera donc à privilégier ce type de produits et les points de vente correspondants.
Le réseau coopératif Biocoop www.biocoop.fr, intègre également des productions nationales en aidant les producteurs locaux à développer leurs activités dans le cadre d’une filière biologique locale et durable. Il est essentiel de privilégier ces circuits courts face à de « faux produits du terroir » produits de façon industrielle. On trouvera aussi localement d’autres lieux d’approvisionnement et des petits producteurs respectueux de leur travail et de leurs clients.
Une association « Kokopelli » (anciennement Terres de semences) lutte pour préserver la biodiversité sur la planète en constituant et en distribuant des semences issues de l’agriculture biologique et biodynamique. La collection se trouve dans un ouvrage « Semences de kokopelli » avec plus de 2000 variétés, dont 500 tomates. Il est possible d’acquérir l’ouvrage par correspondance www.kokopelli.asso.fr (une partie de la somme est utilisée au tiers monde dans des programmes de mise en valeur d’agriculture durable et dans le don de semences traditionnelles). Vous pouvez également offrir aux jardiniers des petits sachets de semences ou en joindre à vos cartes de vœux. Et si vous le souhaitez, vous pouvez aller encore plus loin dans cette démarche de sauvegarde de la biodiversité et de l’autonomie alimentaire des peuples, en créant chez vous un « jardin kokopelli » pour offrir refuge à une ou plusieurs variétés.
Les jeux :
Il existe un type de jeu, le jeu coopératif, qui est encore assez méconnu en France.
Contrairement à la plupart des jeux « Gagnant-Perdant » qui favorisent le « chacun pour soi » , le jeu coopératif repose sur la poursuite d’un objectif de groupe qui ne pourra être réalisé que par l’entraide et la solidarité entre les joueurs. Il ne s’agit pas de gagner sur l’adversaire mais de faire équipe et cause commune pour gagner ensemble ou perdre ensemble si l’équipe s’est mal organisée.
Une revue disponible par courrier : « Non-Violence Actualité » Guide de ressources sur la Gestion Non violente des conflits - 2002-2003 6 recense une multitude de jeux, de livres, de supports pour vivre et agir autrement et nous permet de facilement se les procurer par correspondance. Ce guide peut se commander par courrier : NVA. BP 241. 45202 Montargis cedex 02 38 93 67 22. Le site www.nonviolence-actualite.org offre également des explications sur les principaux jeux disponibles et la possibilité de les acheter.
Certaines boutiques Artisans du Monde proposent également ces jeux.
Quelques exemples de jeux coopératifs :
« Le verger » 3-6 ans, 2 à 4 joueurs. L’été fait mûrir les fruits. La corneille est ravie, elle attend avec impatience de les manger. Pour parvenir à remplir leurs paniers, avant que la corneille ne les mange, les enfants devront s’entraider.
« Le jardinage » 5-10 ans, 2 à 6 joueurs. Les jardiniers ont aménagé un tas de compost et veulent que les vers de terre viennent l’habiter. Mais il y a le soleil brûlant, les souris et les merles qui obligent les vers de terre à fuir le compost pour se réfugier dans la terre. Les joueurs vont-ils pouvoir aider les jardiniers à réaliser leur compost ?
« L’arbre en danger » à partir de 10 ans - 3 à 7 joueurs. Les pluies acides mettent en danger la vie de l’arbre. Les joueurs essaient d’ôter le maximum de gouttes de pluie nocive avant qu’elles n’atteignent les racines de l’arbre. L’arbre en mourrait. Il faut donc agir ensemble pour le sauver, le plus vite possible. Dans cette course, il peut y avoir un gagnant : celui qui, en éliminant le plus de gouttes, devient le champion de l’écologie ! Un jeu de stratégie qui convient aussi bien aux jeunes qu’aux adultes. « Le jeu d’ombres en forêt » à partir de 5 ans -2 à 8 joueurs Deux versions possibles : la première (à partir de 5 ans) est un jeu qui se déroule la nuit, dans la forêt. Les nains se cachent derrière les arbres pour échapper au sorcier mais, attention, la lumière de la bougie peut dévoiler leur cachette et les envoûter. Tous les nains réussiront-ils à se rassembler derrière le même arbre ?
Le verso du plan du jeu permet une seconde version (à partir de 7 ans) qui se déroule à la lumière de la bougie. Plutôt que les endroits sombres et discrets, les nains cherchent ici à éviter les pièges de la forêt obscure. Ceux qui sont dans l’ombre attendent qu’un autre les délivre en leur envoyant un rayon de lumière (par jeu de miroirs). La partie sera gagnée quand tous les nains seront sains et saufs à la maison. La présence d’un adulte est indispensable à cause de la bougie.
Il existe également des jeux permettant l’apprentissage à la citoyenneté : Le jeu, dont la principale qualité est de rendre les joueurs actifs, peut sensibiliser sur les interdépendances d’une économie mondialisée, sur les réalités économiques, sociales et culturelles des pays en développement. La notion de réciprocité que permet le jeu, quand on se voit dans le rôle de l’autre, favorise l’apprentissage de la citoyenneté et l’envie de s’impliquer en tant qu’acteur de transformation de la société.
« Tiers-Mondopoly » permet à partir de 12 ans de jouer le rôle d’un paysan du tiers-monde qui doit faire vivre sa famille malgré la pauvreté, la précarité, les systèmes politiques coercitifs
(Disponible Diffusion Populaire 21 ter rue voltaire 75001 Paris. 01 45 32 06 23)
Idées diverses :
Catalogues : Amnesty International, Éveil & Jeux, Frapna, W.W.F.
Livres :
Les libraires indépendants sont de moins en moins nombreux tandis que les grandes surfaces bénéficient des futurs livres à succès souvent quelques jours avant les libraires. En achetant chez les libraires indépendants, on contribue à maintenir une grande diversité de livres et la survie de professionnels qui aiment les écrivains et leur métier.
« Ce Monde-là » Très bel ouvrage de photos de Georges Bartoli accompagné de textes de Leila Shahid, Vandana Shiva, José Bové, Malika Mokkeder et Manuel Vasquez Montalban. Edition Eden
« Le Sud, dans la mondialisation. Quelles alternatives ? » Pas de recettes miracles, mais une réflexion qui s’efforce de mettre en cohérence des formes d’actions diverses, à l’image des peuples et économies du Sud. Odile Castel. La découverte. 15
« Économie le Réveil des citoyens », Une formidable boite à idées pour tous ceux qui cherchent à vivre une économie plus conforme à leurs idéaux de solidarité. Henri Rouillé d’Orfeuil. Fondation Charles Léopold Mayer. 15
BD :
Trois BD traitent de la vie de personnalités qui ont marqué la non violence. Gandhi / Martin Luther King / Nelson Mandela (Boutiques Artisans du Monde)
Décoration : Une affiche originale (60/80) sur les 100 dates et personnes qui ont marqué la Non Violence au XX ème siècle disponible par correspondance. (Cf : Non Violence Actualité - 6,41))
CD :
« SOS Planet Earth » 14 artistes dont : Johnny Clegg, Toure Kunda, Sergent Garcia Youssou N’Dour, Peter Gabriel, I Muvrini ont réalisé ce CD pour financer des micro projets de développement durable. « Utopie d’occase » Zebda, Chansons qui expriment avec force et poésie la difficulté de la vie dans les cités, de s’intégrer. A mettre en parallèle avec un beau film documentaire d’Éric Pittard « Le bruit, l’odeur et quelques étoiles » qui a donné la parole aux jeunes ayant participés aux violences qui ont suivies la mort du jeune Habib tué par la police dans un quartier toulousain en 1998.
Cinémas indépendants : Comme les librairies, les cinémas indépendants sont de plus en plus rares, mis hors jeu par les grandes surfaces du cinéma, les multiplexes, qui privilégient les plus gros profits et tout ce qui peut rentabiliser au maximum leur activité, au détriment de la dimension culturelle et artistique des films distribués. Il existe aussi dans les cinémas indépendants des formules (carnet de 10 places ou carte d’abonnement) qui peuvent être offerts.
Abonnement à des revues d’informations indépendantes : (pour les adultes)
« S !lence » Mensuel Écologie-Alternatives-Non-Violence. Possibilité de s’abonner (ou se réabonner 1 an) et d’offrir des abonnements découvertes de 6 mois à 5 personnes pour 75
« Campagnes Solidaires » Mensuel de la Confédération Paysanne
« Politis » Hebdomadaire pour une information sur l’actualité citoyenne (offre d’abonnement pour les nouveaux abonnés 69 pour un an au lieu de 117,60 avec un tirage au sort pour partir à Porto Alegre en janvier 2003)
« Le Monde Diplomatique »
« Alternatives Economiques »
« Témoignage Chrétien »
Donner du sens à son argent en ouvrant un livret Agir (Nef/Crédit coopératif) (www.laNef.com 0811 90 11 90) pour soutenir par exemple le logement social avec Habitat et Humanisme (www.habitat-humanisme.org 04 72 27 42 58) grâce au partage d’une partie de ses intérêts.
Pour d’autres idées de lieux d’achat au quotidien.
Des cadeaux originaux et plus personnels : offrir de son temps et aider les enfants à être créatifs.
Une autre façon d’envisager Noël avec les enfants est de leur consacrer du temps. Leur proposer des activités de création, de construction d’objets, de jouets, de décoration, de jeux en extérieur, jeux coopératifs, sensibilisation au recyclage et au développement durable.
Avec un peu d’imagination et en récupérant toutes sortes de déchets non toxiques et non dangereux (bouteilles plastiques, briques alimentaires, chiffons, canettes, boites de conserves, bouchons de lièges ou bouchons de lait) il est possible de fabriquer des jouets, des instruments de musiques, des objets de décoration, des costumes, de décorer le sapin, la maison ou le jardin avec tous les emballages colorés..
Le livre « Recyclons » vient de paraître dans la collection « BricoEco » (Casterman 6.25) et est écrit par Bernadette Theulet-Luzié. Il propose de très belles illustrations et idées pour faire naître toute une panoplie d’objets insolites grâce à la récupération d’objets divers (Boîtes et bouteilles plastique de toutes sortes, bouchons et vieux bidons, tout est bon) et se transforme en "Un manchot à chapeau pour euros", "Une boîte crocodile pour gros chagrins", "Un hérisson glouton porte-crayons"
Bernadette Theulet-Luzié est déjà connue pour avoir réalisé un livre de référence très utilisé dans le milieu des associations de sensibilisation à l’environnement. « Récup’création » (Casterman 22) offre une étendue beaucoup plus large des possibilités de transformer un objet de façon ludique et enrichissante.
C’est un bon moyen de sensibiliser enfants et adultes à l’importance du problème des déchets, du tri sélectif et à la question de la récupération. Vos enfants peuvent aussi se transformer en ambassadeurs du respect de l’environnement en inscrivant leur classe (avant le 31 Janv. 2003) à un concours national « Des Trésors dans les poubelles ». Une exposition des objets sélectionnés aura lieu à la cité des sciences et de l’Industrie de La Vilette (mai 2003) avec remise des prix.
Renseignements auprès des CDTM (Centre de Documentation tiers Monde) où il est possible d’emprunter ou d’acheter divers documents pédagogiques (exemples, questions, jeux) « Citoyens d’une même planète, aujourd’hui et Demain » « Le développement durable »« Cap sur un développement durable »
Un bon moyen de recycler toutes les publicités qui envahissent nos boîtes aux lettres est de les transformer en papier mâché et pourquoi pas en cartes de vœux personnelles ou de les utiliser pour emballer nos cadeaux.
De nombreux guides de bricolage existent, un exemple « Copain du Bricolage » Didier Schmitt, collection Milan 22 60 qui donne une multitude d’exemples et d’idées très originales.
Pour les jeux de groupe de type coopératifs, il existe des manuels expliquant les règles : ils peuvent être disponibles dans certaines boutiques Artisans du Monde ou de Non-Violence-Actualité « Jouons ensemble » : 40 jeux ou « Je coopère, je m’amuse » : 100 jeux coopératifs à découvrir. La coopération crée dans le groupe une sécurité de base, une atmosphère de confiance où chacun peut apprendre à s’exprimer, à défendre son point de vue avec assurance. Coopérer c’est "construire ensemble", mais l’action collective n’est pas la simple addition des actions individuelles ! Par le dialogue et la négociation il est possible de trouver ensemble la meilleure façon de jouer. Une bonne préparation à d’autres types de relation dans la société que celles fondées sur la compétition et l’individualisme ! Avec un peu d’imagination, vous pouvez également organiser avec vos enfants et ceux du quartier : « Une véritable chasse au trésor » en donnant des « parties d’indices » à chaque enfant. Leur regroupement est nécessaire pour comprendre l’indice et avoir une chance d’arriver ensemble jusqu’au trésor. Un moment de bonheur pour petits et grands qui peut marquer beaucoup plus que certains cadeaux.
Très bonnes fêtes à tous.
Marc Padilla
tiré de http://www.actionconsommation.org/publication/article.php3?id_article=0106