UNFCCC - JOUR4

Aujourd’hui, conférence très scientifiques sur le pourquoi du comment des raisons qui font qu’on observe un réchauffement climatique. Surpris de bien comprendre (donc suivre) l’anglais qui était proposé. Mais difficile de se concentrer sur toute une présentation ! Heureusement il y avait les gentils gens de mon organisation et des cookies au chocolat à la pause…
Après, hop ! direction à une conférence au Palais des Congrès d’un organisme environnemental régional sur l’Europe centrale et de l’Est. Là, des conférenciers bulgares, roumains et ukrainiens se succèdent pour tous dire la même chose : manque de financement, de ressources humaines et d’intérêt politique. Un peu déprimant… que penser de pays en développement qui n’ont pas le niveau de cette Europe là ? Restons positif, cela ne peut aller que dans le bon sens et SURTOUT le fait que ces gens hauts placés puissent dire ouvertement ces choses-là prouvent que la démocratie est installée, au moins dans la liberté de parole à l’étranger !
Après un passage au pavillon de l’Union Européenne où se situent les meilleurs repas (découverte du jour) je file prendre mon tour de garde au kiosque où sont présentés les posters de mon organisation chérie. Là je (re)découvre des personnes qui travaillent dans différents ministères du gouvernement du Québec. Je découvre également mon côté social, souriant, communicatif et à l’aise. Ben oui, quoi, ça paraît pas si évident de se connaître en public ! Et donc je prends pas mal de plaisir à expliquer le pourquoi du comment des raisons de l’existence de O. Et puis tombe rpidement dans un dilemme existentiel – professionnel. Comment répondre aux gens de bonne foi qui viennent vous voir désabusés, des gens de la rue, non des activistes ou des gens particulièrement informés, non des gens avec leurs sensibilités propres appliquées à l’environnement. Souvent ils demandent « Ouais, comment ça se fait que le gouvernement y fait rien, y se bouge pas, pis qu’on a l’air de passer pour des bandits environnementaux alors qu’on est riche, et que les autres qui déforestent, lô, y le font passkils ont pas le choix et pis nous autres, on est riches et pis… »… Mes bons messieurs, je pense hélas comme vous, en plus virulent même ! Vous êtes bien gentils d’être si polis !!
L’avantage d’être à O., c’est qu’on a une mission précise et objective qui est de fournir des données. La prise de décision politique, nous, c’est pas notre affaire. Alors je me détache doucement du pavillon et discrètement leur lance que oui je suis d’accord avec eux, mais que c’est aussi à nous, citoyens de faire notre part (hélas, les gens que j’ai rencontré ne semblaient pas faire partie de la couche sociale hautement consommatrice… je suis sûrement mieux placé qu’eux en terme de classe sociale (il paraît que ce terme ne dit plus… on dit catégorie socio-professionnelle…)) que la meilleure chose à faire c’est de soutenir des ONGE pour maintenir une certaine pression sociale, ou encore de voter à gauche… (euh… centre-droit je voulais dire !... à moins que le nouveau parti de gauche québécois fasse son trou ?)…
Mais quand je travaillais pour le gouvernement, quel dilemme de tenir droite sa casquette vissée sur sa tête, avec le discours officiel de l’employeur sans le mélanger avec son discours personnel qui est souvent à l’opposé !
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